Le décès du cinéaste Gilles Carle, dans la nuit de vendredi à samedi au Centre hospitalier de Granby, en a touché plusieurs. Le premier ministre du Québec et autres politiciens en ont profité pour lui rendre hommage. Carle, qui souffrait de la maladie de Parkinson depuis de nombreuses années, aura d'ailleurs droit à des funérailles nationales.
«Gilles Carle fait partie des peuples premiers. Il était un chasseur d'images, un cueilleur de mots, il a partagé avec nous ses légendes et ses histoires qu'il nous laisse en héritage. Maintenant, il est parti vers son nouveau campement», a souligné sa conjointe Chloé Sainte-Marie dans un communiqué. Dans le même document, la chanteuse a tenu à exprimer sa gratitude pour les nombreux témoignages et hommages rendus au réalisateur.
«Pour le grand public, la source même de son inspiration, il est celui qui a su poser un regard juste, tendre et amusé sur notre société. Il a été un témoin de son époque, un observateur de la société et de l'identité québécoise», poursuit ce communiqué émis par la Maison Gilles-Carle, une ressource qui vise à offrir aux personnes âgées ou en perte d'autonomie un lieu de résidence paisible.
Gilles Carle était aussi un passionné du jeu d'échecs. En 1982 il réalise le documentaire
Jouer sa vie, un document d'une extraordinaire densité. Le film retrace l'histoire du jeu d'échecs au cours des siècles. On y analyse sa nature mathématique, la forme d'intelligence qu'il commande, et ces grandes épreuves internationales «officielles», abondamment commentées par un monde d'adeptes passionnés.
Gilles Carle s'est aussi investi dans l'organisation des échecs au Québec, en aidant à la réalisation de plusieurs grands événements québécois, dont le Tournoi international de 1986. Son implication a été soulignée par la FQE en le désignant Gouverneur, l'une de six personnalités à le devenir.